La cheffe de l’Équipe du renouveau démocratique de Saguenay, Mme Christine Basque, estime que les élus ont envoyé un message fort à la mairesse lors de la séance extraordinaire du conseil municipal qui s’est tenue ce jeudi, à Chicoutimi. La confiance est maintenant brisée et la première magistrate doit se retirer temporairement le temps que les procédures judiciaires, en lien avec les accusations du Directeur général des élections du Québec pour manœuvres électorales frauduleuses, aboutissent.  

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« Le message est clair et significatif, neuf conseillers municipaux n’ont plus confiance en la mairesse de Saguenay. Je suis convaincue que pour maintenir la cohésion autour de la table et par respect pour les citoyens, Mme Dufour doit se retirer temporairement le temps que les procédures judiciaires soient complétées. Il faut penser à l’image, à la crédibilité et à l’avenir de la ville, à l’avancement des dossiers prioritaires, et ce, dans l’intérêt de la population. La décision lui appartient », indique la cheffe de l’ERD Saguenay, Mme Christine Basque.

La porte-parole de la formation politique estime que le refus de Julie Dufour de se retirer temporairement pourrait avoir des conséquences importantes auprès des employés municipaux. « Le fait que la mairesse demeure en poste créera un précédent et c’est ce qui m’inquiète. Est-ce qu’un employé d’un autre corps de métier; un policier, un pompier, un col blanc ou un col bleu, qui fera l’objet d’une enquête ou d’un procès, pourra dorénavant rester en poste? Si la mairesse, qui occupe le plus haut poste d’importance se le permet, alors pourquoi appliquer des règles différentes envers nos employés? », se questionne Mme Basque.

Frais judiciaires

Par ailleurs, la cheffe de l’Équipe du renouveau démocratique de Saguenay estime que la mairesse se doit d’assumer elle-même les frais juridiques encourus pour sa défense. D’autant plus que dans une déclaration écrite, le cabinet de la ministre des Affaires municipales, Mme Andrée Laforest, a mentionné que « les poursuites pénales intentées par le DGEQ, telle que la situation en cours concernant la mairesse de Saguenay, ne figuraient pas parmi les situations couvertes par la Loi sur les cités et villes ».

« Ce n’est pas aux citoyens de Saguenay de payer pour les frais juridiques de Mme Dufour. Ce serait irresponsable de sa part de refiler la facture aux contribuables. La mairesse devrait donc assumer personnellement les dépenses reliées à sa défense. Les accusations déposées par le DGEQ font référence à des faits survenus lors d’une campagne électorale, alors que Julie Dufour était candidate à la mairie, elle n’était pas en fonction, elle n’occupait pas le poste de mairesse. J’ose espérer que les avocats du Service du greffe de la Ville vont lui faire une recommandation en ce sens. Sinon, que les élus du comité exécutif vont décliner la demande », conclut la cheffe de l’ERD Saguenay.