12 décembre 2015
À la veille de l’adoption du prochain budget, la conseillère municipale et chef de l’ERD Josée Néron propose que Saguenay se dote d’une politique de gestion de la dette, à l’instar de plusieurs villes du Québec qui ont un plan précis afin de réduire leur dette.
«Plusieurs villes du Québec ont adopté une politique de gestion de la dette qui permet de surveiller et de contrôler son évolution. Une telle politique vise à s’attaquer à la réduction de la dette, pour assurer des services de qualité aux citoyens selon la capacité de payer de la ville, sans compromettre les services municipaux des générations à venir. Il s’agit d’une question d’équité intergénérationnelle : nous ne voulons pas que nos enfants et que nos petits-enfants paient des dettes sans être capables de s’offrir des services municipaux adéquats », explique Josée Néron.
La conseillère municipale rapporte qu’une telle politique permet aux villes d’atteindre une stabilité financière, ce dont Saguenay a besoin. «Actuellement, la Ville de Saguenay n’a aucune marge de manoeuvre financière. Nous sommes engagés dans un cercle vicieux où nous gérons les urgences et où nous n’avons pas les moyens de faire d’entretien préventif. Or, c’est ce qui coûte le plus cher pour une ville. La politique de gestion de la dette est l’une des solutions à ce problème», estime Josée Néron.
La conseillère municipale rapporte que les villes de Québec, Montréal, Gatineau, Trois-Rivières et Sherbrooke, des villes de taille comparable à Saguenay. Elle rappelle que la dette a plus que doublé depuis la fusion municipale de 2002, pour se chiffrer à 354 millions de dollars au 31 décembre 2014. De plus, la Ville emprunte pour donner des subventions à des organismes à but non lucratif et le maire a des grands projets sur la table, qui devront être mis sur la carte de crédit des citoyens.
Josée Néron souhaite que le conseil du trésor se penche prochainement sur la rédaction d’une politique de gestion de la dette et qu’il la présente à tous les membres du conseil municipal pour adoption. Elle croit également que le conseil du trésor devrait faire un suivi annuel de la politique au conseil municipal afin de s’assurer que ses objectifs soient atteints.