Bilan 2024

Une année marquée par l’absence de transparence

Le conseiller désigné de l’ERD Saguenay, M. Marc Bouchard, trace un bilan plutôt sombre de l’administration Dufour pour les 12 derniers mois. En effet, l’année 2024 aura été marquée par le manque de transparence, l’absence de vision concrète et le retour des pouvoirs à l’exécutif.

« C’est un retour en arrière, rien de moins. Alors que Julie Dufour dénonçait certaines façons de faire par le passé, force est d’admettre qu’elles ont fait un retour en force à l’hôtel de ville cette année. Effectivement, l’absence de transparence ou encore, les décisions qui sont prises en vase clos à l’exécutif, sans en discuter avec le conseil alors qu’elles auront des impacts considérables sur le portefeuille des contribuables, en sont quelques exemples. Sans compter que des conseillers sont mis à l’écart dans des dossiers prioritaires, comme ceux du centre-ville de Chicoutimi et l’achat de l’église Sainte-Thérèse à Arvida », se désole M. Bouchard.

Il soulève également toute la saga entourant le paiement des frais judiciaires de Mme Dufour dans le dossier des poursuites déposées par le Directeur général des élections du Québec, alors que le contenu des avis juridiques n’a pas été présenté à l’ensemble des conseillers. Pour ajouter à l’opacité de cette administration, le directeur général a même refusé d’honorer la demande de la Commission municipale du Québec (CMQ) dans les délais. Une extension a été autorisée par la CMQ jusqu’au 20 décembre. Quelle sera l’issue de cette demande officielle et surtout, quel suivi sera fait aux membres du conseil? Sans oublier que lors du dépôt du budget, Julie Dufour et Michel Potvin ont tenté de faire croire à la population que l’augmentation du compte de taxes serait de 1,97%, alors qu’elle représente plutôt 6,6%. Des faits concrets, présentés par l’ERD Saguenay, à la population en toute transparence.

« La population n’est pas dupe et commence à s’impatienter. Elle s’attend de son conseil municipal à plus de transparence dans les différents dossiers qui touchent la Ville de Saguenay. Elle s’attend aussi à un traitement juste et équitable des projets à réaliser sur l’ensemble du territoire. Elle s’attend à avoir un leader capable de rassembler ses troupes et de les guider dans l’atteinte d’un objectif commun, qu’il ait une vision de développement claire pour notre belle et grande ville. On peut conclure qu’en 2024, le lien de confiance entre Mme Dufour et la population s’est rompu », ajoute le conseiller désigné de l’ERD Saguenay.

Bien qu’une vision ait été présentée pour développer le centre-ville de Chicoutimi d’ici 2040, très peu d’actions ont été posées pour concrétiser ce plan cette année. De plus, l’avenir de ce secteur névralgique demeure nébuleux, entre autres l’autogare du havre et la zone ferroviaire. 

La discorde au sein du conseil municipal

Par ailleurs, les élus ont été plus divisés que jamais en cette troisième année de mandat. Ils veulent être plus impliqués et être reconnus dans leurs fonctions de conseiller municipal.

« Le simple fait d’avoir toute l’information nécessaire pour traiter un dossier aiderait grandement à améliorer les relations et la communication. En tant qu’élu(e)s, nous voulons être au cœur des décisions puisque nous sommes imputables et redevables face à la population. Espérons que la transparence sera de retour en 2025. Cela faciliterait grandement le travail d’équipe et éviterait de favoriser la discorde au sein du conseil municipal », précise M. Bouchard.

Vigie constructive

Pour sa part, le conseiller désigné estime avoir rempli son mandat de vigie constructive au cours de la dernière année. Bien qu’il soit le seul élu issu d’un parti politique à la table du conseil, il a su s’allier à d’autres collègues pour préserver une saine démocratie. Pensons au vote demandant le retrait de la mairesse pour la durée des procédures judiciaires, à l’achat de l’église Sainte-Thérèse, au développement du centre-ville de Chicoutimi, à l’adoption du budget 2025 et du plan triennal d’immobilisations. 

M. Bouchard s’est fait un devoir de mettre en lumière certains dossiers à chaque conseil municipal à l’occasion de sa parole au conseiller désigné, comme la révision de la carte électorale, l’appui aux médias locaux, la vitesse dans les quartiers et la crise du logement.

Finalement, en toute cohérence, il a continué de promouvoir les séances du conseil en soirée, de valoriser les consultations citoyennes et de s’assurer que chaque projet respecte la capacité de payer de nos citoyens et citoyennes.